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et elle se laissa séduire. Le rendez-vous étant accordé, et Procris s’étant mise au lit pour attendre l’étranger, Céphale entra avec des flambeaux, et se fît reconnoitre.

4.. Meursius (de Regibus Athen. L. ii, C. 13) prouve très-bien que Procris fille d’Erechthée étoit plus ancienne que Minos. Il suppose donc qu’Apollodore et les autres se sont trompés, et qu’elle étoit fille de Pandion II. Mais il est probable qu’il y avoit eu plusieurs Procris. Hygin (Fab. 253) parle de Procris fille d’Erechthée, qui eut avec son père un commerce incestueux. Quant à celle qui fut mariée a Céphale, il dit en deux endroits qu’elle étoit fille de Pandion. Palæphate dit la même chose.

5.. Antoninus Libéralis ne dit point que Procris coucha avec Minos. Ce prince, suivant lui, ne pouvoit avoir d’enfans, parce qu’il émettoit, au lieu de semence, des serpens, des scolopendres et d’autres bêtes venimeuses, qui faisoient périr les femmes avec lesquelles il avoit commerce, à l’exception de Pasiphaé, qui étant fille du Soleil étoit immortelle. Procris lui promit de remédier à cela : à cet effet, elle prit la vessie d’une chèvre, l’introduisit dans les parties d’une femme ; et Minos y ayant évacué tous ces animaux, coucha immédiatement après avec Pasiphaé, et en eut des enfans. Il donna à Procris pour récompense le chien dont il a été question, L. ii, C. iv, et un javelot qui ne manquoit jamais son coup.

6. Voici comment Antoninus Libéralis et Hygin racontent la réconciliation de Procris avec son mari.