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disoient, suivant Strabon (L. ix, p. 648) et Pausanias (L. i, C. 41), qu’ils demeuraient dans la Mégaride, mais Pausanias ne paroit ajouter aucune foi à cette tradition.

18.. Il y a peu de fables qui aient été racontées de plus de manières différentes. Tout le monde connoît le récit qu’en fait Ovide dans ses Métamorphoses (L. vi, v. 424 et suiv.). Conon (Narr. 31), Zénobius (Cent, iii, prov. 14), le scholiaste d’Aristophanes (Oiseaux, v. 212), Proclus et Tzetzés dans leurs Commentaires sur Hésiode (p. 129 et 130), et le dernier dans ses Chiliades (Chil. vii, 142) racontent cela à peu près de même qu’Ovide. Servius sur Virgile (Eglog. vi, v. 78), qui fait le même récit, ajoute que suivant d’autres, Térée ayant fait croire à son beau-père que Progné étoit morte, lui demanda Philoméle en mariage ; ce qui s’accorde avec ce que dit Apollodore. Hygin (Fab. 45) raconte cela différemment. Il dit que Térée fit croire à Pandion que Progné étoit morte, et lui demanda Philomèle en mariage. Pandion envoya Philomèle avec lui, et lui donna des gardes que Térée jeta dans la mer. Ayant ensuite violé Philomèle, il l’envoya au roi Lyncée, dont là femme nommée Phaéthuse étoit amie de Progné. Phaéthuse croyant que Philomèle étoit la concubine de Térée, la conduisit sur-le-champ à Progné qui la reconnut, et elles résolurent de se venger. Tandis qu’elles en cherchoient les moyens, Térée fut averti par des prodiges, qu’Itys son fils étoit menacé de mourir de la main d’un de ses plus proches parens. Il crut que cette prédiction concernoit Dryas son frère, et il