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quelque confusion de la part de l’abréviateur. Apollodore a dit (C. 12) que l’Aurore avoit enlevé Tithon ; peut-être parloit-il aussi de cet enlèvement au sujet de celui de Céphale. Le Phaéthon dont il s’agit ici, n’est point celui dont Ovide raconte l’histoire au commencement du second livre de ses Métamorphoses. Ce dernier étoit fils du Soleil et de Clymène, suivant Ovide, et Hygin (Fab. 152), ou du Soleil et de Rhode, suivant le scholiaste d’Homère (Odyssée, L. xvii, v. 208). Hésiode en avoit aussi fait Thistoire dans quelqu’un de tes ouvrages, suivant Hygin (Fab. 154).

6. On n’est point d’accord sur les parens de Cmyre. Le scholiaste de Pindare (Pyth. ii, v. 27) dit que, suivant quelques auteurs, il étoit fils d’Apollon et de Papho ; ou, suivant d’autres, d’Eurymédon et de la nymphe Paphie. Il étoit, suivant Hésychius (v. Κιννύρας), fils d’Apollon et de Pharnacé. Il étoit fils de Théias, suivant Suidas (v. Κιννύρας). Enfin, suivant le scholiaste de Théocrite (Idylle i, v. 109), il étoit fils d’Apollon et de Smyrne. Sa richesse avoit passé en proverbe, comme on peut le voir dans les Parœiniographes grecs. Clément d’Alexandrie (Protrept. p. 27) dit qu’il avoit été aimé par Vénus, et que c’étoit lui qui avoit introduit dans l’ile de Chypre le culte de cette déesse ; et effectivement nous voyons par Hésychius (v. Κιννυάδαι), et par le scholiaste de Pindare (Pyth. ii, 27), que les prêtres de cette déesse, dans cette île, se nommoient Cinyrides, ou Cinyrades. On lui attribuoit aussi, suivant Lucien (de Syria Dea, C. 9), la fondation du temple de