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dans ses vers, que Jupiter avoit eu de Callisto deux fils, Pan et Arcas. Suivant plusieurs autres, Pénélope, pendant l’absence d’Ulysse, ayant couché avec tous les prétendans, en eut Pan (Lycophron, v. 772. Theocriti schol., id. i, v. 3 et 123. Servius sur l’Æneid., L. ii, v. 43) ; mais Lucien dit qu’elle avoit eu Pan avant son mariage avec Ulysse, de Mercure, qui s’étoit changé en bouc pour la violer (Dialogues des dieux, 22). Il y avoit eu, suivant le schol. de Pindare (Argum. 1°. in Pythia), deux dieux de ce nom, l’un, fils de Mercure et de Pénélope, et l’autre fils de Jupiter et de Thymbris ; ce fut ce dernier qui enseigna l’art de la divination à Apollon. Nonnus, dans ses Dionysiaques (L. iv, v. 87), en reconnoît aussi deux, tous les deux fils de Mercure, qui les avoit eus, l’un, de Soso, et l’autre de la nymphe Pénélope. Suivant Pindare, cité par Servius (Géorgiques, î, 16), il étoit fils d’Apollon et de Pénélope. Le même scholiaste dit que, suivant d’autres, il étoit fils d’Æther et de Junon. Le schol. de Théocrite (id. i, v. 123) lui donne aussi Æther pour père, mais il lui donne pour mère Œnéis. Il dit ailleurs (id. i, v. 3), que suivant Aristippe, il étoit fils de Jupiter et d’Œnéis. Hérodote dit que c’étoit le dieu dont le culte étoit le plus récent chez les Grecs, et il se fonde sur ce qu’ils le disoient fils de Mercure et de Pénélope, qui vivoit du temps de la guerre de Troyes ; mais nous avons vu que ce n’étoit pas l’opinion des Arcadiens, qui étoient de tous les Grecs ceux chez qui le culte de ce dieu étoit le plus ancien, et qui le regardoient comme indigène. On peut voir dans Hérodote (L, vi, C. 109) comment son culte fut introduit à Athènes, lors de la guerre des Perses, d’après la vision d’un certain Phi-