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iv
PRÉFACE.

à chaque instant, disjecti membra poetœ. Cela vient sans doute de ce que l’auteur original a soit rapporté les passages mêmes des poètes dont il s’autorisoit, comme l’a fait Athénée, et comme l’avoit fait Etienne de Byzance, à en juger par l’article Dodone et quelques autres qui nous sont restés en entier. L’abréviateur n’a pas conservé les vers, mais il ne s’est pas donné la peine d’en changer les expressions ; ce qui est aisé à remarquer dans l’histoire de Mélampe, dans celle d’Admète, de Minos, et dans beaucoup d’autres endroits. Un écrivain du siècle des Ptolémées auroit évité soigneusement ce défaut, qu’on ne remarque que dans les compilateurs du Bas-Empire. Je ne doute donc pas que cet ouvrage ne soit un abrégé ; et je vais même plus loin que Tannegui Lefebvre, car je crois qu’Apollodore n’avoit fait aucun ouvrage qui portât le nom de Bibliothèque, et que celui que nous avons n’est autre chose qu’un extrait de ceux