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iii
PRÉFACE.

acquiert beaucoup de force lorsqu’on jette les yeux sur le grand nombre de fautes dont cet ouvrage est rempli ; fautes qu’on ne peut attribuer à un grammairien aussi savant qu’Apollodore. On a cherché, à la vérité, à en pallier quelques-unes, en les attribuant aux copistes ; mais on verra par mes notes qu’elles sont, pour la plupart, du compilateur lui-même[1]. Ces fautes, et la manière plus que succincte de laquelle notre auteur s’explique très-souvent, ont fait conjecturer à Tannegui Lefebvre, que cet ouvrage n’étoit qu’un abrégé de celui d’Apollodore ; et malgré toutes les raisons qui ont été alléguées par Thomas Gale et M. Heyne, je crois cette Conjecture très-fondée ; et elle me paroît autorisée par le style même de l’ouvrage, qui est tellement rempli d’expressions poétiques, qu’on y reconnoît

  1. Voyez L. i, C. vi, note ii ; C. ix, note 74, 76 et 108. L. ii, C. i, note 50 ; C. V, notes 49, 54, 59 ; C. vii, note 41.