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flammes sortoient de sa bouche. Les Dieux le voyant escalader le Ciel, s’enfuirent dans l’Égypte, en prenant les formes de toutes sortes d’animaux. Tant que Typhon fut éloigné, Jupiter le frappoit à coups de tonnerre ; mais lorsqu’il se fut approché, il l’épouvanta avec une faux de diamant, et l’ayant mis en fuite, il le poursuivit jusqu’au mont Casius, qui est au-dessus de la Syrie. Là, le voyant blessé, il en vint aux mains avec lui ; mais Typhon l’ayant enlacé dans ses replis de serpent, s’empara de lui, et lui ayant pris sa faux, lui coupa les nerfs des pieds et des mains, et l’ayant mis sur ses épaules, il le porta à travers la mer dans la Cilicie, où il le déposa dans l’antre Corycien ; il y mit aussi ses nerfs enveloppés dans une peau d’ours, et y laissa, pour le garder, Delphyné, qui avoit la moitié du corps d’une femme, et l’autre moitié d’un serpent. Mercure et Egipan ayant dérobé ses nerfs, les lui rajustèrent en secret ; Jupiter ayant alors recouvré toutes ses forces, partit de l’Olympe sur un char attelé de chevaux ailés, et poursuivit Typhon en le foudroyant jusqu’au mont appelé Nysa : là les Parques trompèrent Typhon, et lui faisant croire qu’il acquerroit de nouvelles forces,