sans doute de témérité, mais je crois que ce respect religieux pour les Mss., dont quelques savans font profession, n’est nécessaire que lorsqu’on publie pour la première fois un auteur, ou lorsque les éditions en sont très-rares. Mais quand on fait réimprimer un ouvrage aussi répandu que celui-ci, c’est moins pour le faire connoître que pour le rendre plus intelligible, et alors on ne doit pas, par une timidité ridicule, y laisser subsister des fautes évidentes, lorsqu’on peut les corriger par le changement d’une lettre ou d’une syllabe.
On trouvera peut-être mes notes un peu longues, mais mon but étant, comme je l’ai dit, de les faire servir d’introduction à celles que je prépare sur Pausanias, j’ai cru pouvoir me livrer à beaucoup de discussions qui, sans être essentielles à l’explication d’Apollodore, jettent quelque lumière sur différens points très-obscurs de l’histoire de la Grèce, J’ose même espérer qu’on ne