Page:Apollodore - Bibliothèque (éd. Clavier), vol. 1.djvu/230

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

colonnes en mémoire de son voyage, sur les deux montagnes opposées qui terminent l’Europe et l’Afrique42. Le Soleil l’incommodant dans sa route, il tendit son arc contre ce dieu qui, admirant son courage, lui donna une coupe d’or dans laquelle il traversa l’Océan43. Arrivé dans Erythie, il passa la nuit sur le Mont Abas. Le chien l’ayant senti, courut dessus lui ; Hercules l’assomma avec sa massue, ainsi que le berger Eurytion qui étoit venu à son secours. Menœtius qui gardoit près delà les bœufs de Pluton, en avertit Géryon, qui ayant rencontré vers le fleuve Anthémon Hercules emmenant ses bœufs, le provoqua au combat ; et il fut tué à coups de flèches44. Hercules ayant mis les bœufs dans sa coupe, et les ayant transportés à Tartesse, rendit la coupe au Soleil.

Passant ensuite par le pays d’Abdère45, il vint dans la Ligurie46, où Alébion et Dercynus, fils de Neptune47, voulurent lui enlever ses bœufs. Les ayant tués, il se rendit dans la Tyrrhénie. À Reggio, un taureau se détacha de la troupe, et après avoir parcouru tout le pays qu’on a depuis nommé Italie48, (Italus étoit en effet le nom que les Tyrrhéniens don-