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dent qu’elles se prêtoient mutuellement. Persée s’en étant emparé, leur promit de les leur rendre, lorsqu’elles lui auroient montré le chemin pour aller vers les nymphes. Ces nymphes avoient en leur possession des brodequins ailés, une cibise, qu’on croit être une espèce de valise, [Pindare, et Hésiode dans le poème nommé le bouclier d’Hercule, dit, au sujet de Persée : tout son dos étoit couvert par la tête de la Gorgone, ce monstre terrible et la cibise entouroit son corps. On la nommoit cibise, parce qu’on y mettoit des vivres et des vêtements] et le casque de Pluton. Les Phorcydes lui ayant montré la route qu’il falloit prendre, il leur rendit leur œil et leur dent, et ayant été trouver les nymphes, il obtint d’elles ce qu’il désiroit ; ayant alors attaché la valise autour de son corps, mis les brodequins ailés à ses pieds, et le casque à sa tête (ce casque avoit la vertu de rendre invisible celui qui le portoit) ; ayant reçu de Mercure une faux de diamant, il se rendit en volant sur les bords de l’Océan, et trouva les Gorgones endormies ; elles se nommoient Sthenô, Euryale, Méduse. Cette dernière étoit la seule mortelle, et c’étoit sa tête qu’on avoit demandée à Persée. Leurs têtes étoient hérissées de serpents ; elles avoient