Page:Apollinaire - Les Onze mille verges, 1911.djvu/90

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
72
LES ONZE MILLE VERGES

On introduisit un couple étrange : un petit garçon de dix ans en habit, le chapeau claque sous le bras, accompagné d’une petite fille ravissante qui n’avait pas plus de huit ans ; elle était vêtue en mariée, son vêtement de satin blanc était orné de bouquets de fleurs d’oranger.

Le pope leur fit un discours et les maria par l’échange de l’anneau. Ensuite, on les engagea à forniquer. Le petit garçon tira une quéquette pareille à un petit doigt et la nouvelle mariée retroussant ses jupons à falbalas montra ses petites cuisses blanches en haut duquel bayait une petite fente imberbe et rose comme l’intérieur du bec ouvert d’un geai qui vient de naître. Un silence religieux planait sur l’assemblée. Le petit garçon s’efforça d’enfiler la petite fille. Comme il ne pouvait y parvenir, on le déculota et pour l’exciter. Mony le fessa gentiment, tandis que Natacha du bout de la langue lui titillait son petit gland et les couillettes. Le petit garçon commença à bander et put ainsi dépuceler la petite fille. Quand ils se furent escrimés pendant dix