Page:Apollinaire - Les Onze mille verges, 1911.djvu/80

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
62
LES ONZE MILLE VERGES


ils étaient doux et soyeux, on aurait cru toucher les pis d’une chèvre laitière et, quand elle se tournait, ils sautillaient comme un mouchoir de baptiste roulé en boule que l’on ferait danser sur la main.

Sur la motte, elle n’avait qu’une petite touffe de poils soyeux. Elle se mit sur la couchette et faisant une cabriole, jeta ses longues cuisses nerveuses autour du cou de Mariette qui, ayant ainsi le chat de sa maîtresse devant la bouche, commença à le glottiner gloutonnement, enfonçant le nez entre les fesses, dans le trou du cul. Estelle avait déjà fourré sa langue dans le con de sa soubrette et suçait à la fois l’intérieur d’un con enflammé et la grosse bitte de Mony qui s’y remuait avec ardeur. Cornabœux jouissait avec béatitude de ce spectacle. Son gros vit entré jusqu’à la garde dans le cul poilu du prince, allait et venait lentement. Il lâcha deux ou trois bons pets qui empuantèrent l’atmosphère en augmentant la jouissance du prince et des deux femmes. Tout à coup, Estelle se mit à gigotter effroyablement, son cul se mit à danser devant le nez de Ma-