Page:Apollinaire - Les Onze mille verges, 1911.djvu/45

Cette page a été validée par deux contributeurs.
27
LES ONZE MILLE VERGES


sadique plongeur. L’histoire était racontée dans tous ses détails et le prince la savourait en se branlottant doucement la pine qu’il avait sortie.

À ce moment, on frappa. Une femme de chambre accorde, fraîche et toute jolie avec son bonnet et son tablier, entra sur l’ordre du prince. Elle tenait une lettre et rougit en voyant la tenue débraillée de Mony qui se reculotta : « Ne vous en aller pas, Mademoiselle la jolie blonde, j’ai deux mots à vous dire. » En même temps, il ferma la porte et, saisissant la jolie Mariette par la taille, il l’embrassa goulûment sur la bouche. Elle se débattit d’abord serrant très fort les lèvres, mais bientôt, sous l’étreinte, elle commença à s’abandonner, puis sa bouche s’ouvrit. La langue du prince y pénétra aussitôt mordue par Mariette dont la langue mobile vint chatouiller l’extrémité de celle de Mony.

D’une main, le jeune homme entourait sa taille, de l’autre, il relevait ses jupes. Elle ne portait pas de pantalon. Sa main fût rapidement entre deux cuisses grosses