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LES ONZE MILLE VERGES


cinglants sur la mappemonde de la muette dont il activait la jouissance. Il tapait comme un possédé, rayant ce cul sublime, marquant sans respect les belles épaules blanches et grasses, laissant des sillons sur le dos. Mony qui avait déjà beaucoup travaillé fut long à jouir et la muette, excitée par la verge, jouit une quinzaine de fois pendant qu’il courait une poste.

Alors il se releva et voyant le Tatar en bel état d’érection, il lui ordonna d’enfiler en levrette la belle nourrice qui paraissait inassouvie et lui-même prenant le knout, ensanglanta le dos du soldat qui jouissait en poussant des cris terribles.

Le Tatar ne quittait point son poste. Supportant stoïquement les coups portés par le terrible knout, il fouillait sans relâche le réduit amoureux où il s’était niché. Il y déposa cinq fois son offrande brûlante. Puis il resta immobile sur la femme encore agitée de frissons voluptueux.

Mais le prince l’insulta, il avait allumé une cigarette et brûla en divers endroits les épaules du Tatar. Ensuite il lui mit une