Page:Apollinaire - Les Onze mille verges, 1911.djvu/156

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
138
LES ONZE MILLE VERGES


son père. Elle avait accouché quatre mois auparavant et nourrissait elle-même son enfant. Elle pouvait avoir vingt-quatre ans. Ses seins gonflés de lait, — car elle était bonne nourrice — bombaient la chemise.

Aussitôt que Mony la vit, il renvoya les soldats qui l’avaient amené et lui releva la chemise. Les grosses cuisses de la Suédoise semblaient des fûts de colonne et supportaient un superbe édifice, son poil était doré et frisottait gentiment. Mony ordonna au Tatar de la fustiger pendant qu’il la gamahucherait. Les coups pleuvaient sur les bras de la belle muette, mais la bouche du prince recueillait en bas la liqueur amoureuse que distillait ce con boréal.

Ensuite il se plaça nu sur le lit après avoir ôté la chemise de la femme qui était en chaleur. Elle se plaça sur lui et le vit entra profondément entre les cuisses d’une blancheur aveuglante. Son cul massif et ferme se soulevait en cadence. Le prince prit un sein en bouche et se mit à téter un lait délicieux.

Le Tatar ne restait point inactif, mais faisant siffler la verge, il appliquait des coups