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LES ONZE MILLE VERGES


pour l’habituer. Le Tatar se mit à frapper avec régularité. Son membre placé derrière le gros cul de la patiente s’était quillé, mais, malgré sa concupiscence, son bras retombait rythmiquement, la verge était très flexible, le coup sifflait en l’air puis retombait sèchement sur la peau tendue qui se rayait.

Le Tatar était un artiste et les coups qu’il frappait se réunissaient pour fournir un dessin calligraphique.

Sur le bas du dos, au-dessus des fesses, le mot putain apparut bientôt distinctement.

On applaudit vigoureusement tandis que les cris de l’Allemande devenaient toujours plus rauques. Son cul, à chaque coup de verge, s’agitait un moment puis se soulevait, les fesses serrées, qui aussitôt se desserraient ; on apercevait alors le trou du cul et le con en dessous bâillant et humide.

Petit à petit, elle sembla se faire aux coups. À chaque claquement de la verge, le dos se soulevait mollement, le cul s’entrouvrait et le con bayait d’aise comme si une jouissance imprévue venait la visiter.