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tableau. Dommage qu’elle ne fût qu’une paysanne et je ne comprends pas comment un homme peut préférer à la beauté naturelle d’une paysanne, les appas apprêtés d’une dame.

Sa chemise très propre était près d’elle. Je la sentis et m’étonnai de l’odeur de santé dont elle était imprégnée.

Tout doucement, je tirai la couverture et l’admirai toute nue. Je restai un moment étonné de l’aspect merveilleux de ses membres bien proportionnés, de sa motte très poilue, dont les poils noirs allaient des lèvres jusqu’aux cuisses. Elle se réveilla pendant que je l’embrassais sur la poitrine. Elle s’effraya et, d’abord se couvrit la motte avec la main. Puis en me reconnaissant, elle me sourit gentiment.

À ce moment, Babette parut à la porte, en disant : « Ursule, reste couchée, je ferai ton travail. » Et elle s’en alla.

J’embrassai Ursule jusqu’à ce qu’elle fût bien en chaleur. Je lui demandai de se lever et j’admirai son beau corps des pieds à la tête et de tous les côtés, en la faisant marcher dans la pièce. Puis je la pris dans mes bras très fort et nous nous tînmes longtemps ainsi enlacés.

Je plaquai mes deux mains sur ses fesses et poussai son ventre contre le mien. Elle pouvait sentir la fermeté de mon vit et ses poils chatouillaient mes couilles.

Le jeu lui plut. Elle m’entoura le cou ; sa poitrine pressait la mienne. Je lui tirai les poils de