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La raffinée, pendant que je déchargeais, me chatouillait le cul en m’encourageant : « Voilà, mon Roger, tu décharges gentiment, ça y est… ça y est. »

Ma jouissance avait été indicible.

Ensuite je retombai sur la chaise. Kate faisait comme si rien ne s’était passé. Elle mit tout en ordre, m’essuya la queue avec son mouchoir, reboutonna sa casaque, prit son panier et nous dit avec sa gaieté habituelle : « Dieu soit loué, que ça se soit passé ainsi ! Maintenant soyez prudents. Toi, Berthe, reste tranquillement couchée et toi, Roger, descends maintenant ! »

Elle s’en alla et je regagnai ma chambre après m’être rhabillé et avoir embrassé Berthe.