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ventre et tout à coup quelque chose d’humide m’a coulé le long des cuisses. J’ai été très effrayée quand j’ai vu que c’était du sang ! Kate s’est mise à rire et a été chercher maman, qui m’a regardée et a dit : “Mets-toi au lit ma Berthe, tu auras cela tous les mois, pendant trois ou quatre jours. Il faudra changer de chemise lorsque ça cessera de saigner et ne pas te laver avant, sans cela ça ne cessera pas. Tu ne porteras plus de robes de fillette.” Je vais avoir de longues robes comme maman et ma tante, conclut Berthe non sans orgueil.

— Allons, Berthe, faisons-le, et je l’embrassai et la pressai contre moi.

— Ne me fais pas de mal à la poitrine, dit Berthe, je suis maintenant très sensible. » Mais elle ne s’opposa pas à ce que j’ouvrisse sa chemise pour voir ses petits tétons dans la première période de leur développement.

C’était une paire de petits monticules qui m’apparurent comme ceux d’une jeune Psyché ou Hébé. Mais pourtant ils avaient déjà la forme classique, ne montraient aucun signe d’affaissement et tendaient deux petits bonbons roses.

Je lui dis des choses tendres et elle se laissait volontiers embrasser et même sucer ; mais cela l’excitait.

Après quelques refus elle me permit de voir son con, mais elle roula auparavant sa chemise ensanglantée.