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Le lecteur peut aisément se figurer ce que fut la confession de Kate, d’après les confidences de ma sœur et de ma tante. J’appris, de plus, qu’elle avait de plus en plus envie d’un homme et que son amitié avec Berthe grandissait énormément. Elles couchaient souvent nues ensemble et il arrivait souvent qu’elles comparaient leurs culs dans le miroir après s’être contemplées naturellement.

Les confessions des servantes étaient toutes simples. Elles s’étaient laissé enfiler par les valets, mais sans raffinement, et elles n’avaient jamais laissé d’homme entrer dans la chambre où elles couchaient ensemble et nues. Mais cela ne leur avait pas réussi pendant les grandes manœuvres. Un régiment avait passé. Les soldats avaient des billets de logement. On en avait mis partout. Aussi toutes les servantes et même une qui était passablement vieille avaient dû se laisser enfiler, même par-derrière, ce qui leur semblait, d’ailleurs, un péché mortel. Lorsque le capucin leur demandait si elles ne s’étaient pas branlées seules ou avec une compagne, elles répondaient : « Qui voudrait passer la main dans un con puant ? » Mais elles ne trouvaient pas mal de s’être regardées mutuellement chier ou pisser et d’avoir utilisé pour jouir, des poulets, des pigeons ou des oies.

L’une s’était fait lécher une fois le con par un chien. À la demande si elle s’était fait enfiler