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tardive et au-dessus il y avait un buisson de poils gris.

le confesseur : Je ne te demande pas cela ; qu’as-tu fait ?

le paysan : J’ai fourré ma saucisse dans sa fente jusqu’aux couilles qui n’ont pas pu y entrer. Dès que je fus dedans, Rosalie a commencé à remuer son ventre en avant et en arrière et m’a crié : « Prends-moi sous le cul, cochon ! Mets-y les mains et remue-toi comme moi. » Alors nous avons remué tous les deux, si bien que j’ai commencé à avoir chaud, et la Rosalie s’est tellement trémoussée que, sauf votre respect, elle a déchargé cinq ou six fois. Alors j’ai déchargé une fois, sauf respect. Alors la Rosalie s’est mise à crier : « Cochon, serre-moi fort, ça vient, ça vient ! » et c’est venu aussi une nouvelle fois pour moi. Mais on l’a renvoyée parce qu’une fille de l’étable nous avait entendus et avait tout raconté. Et c’est pour cela aussi que je n’ai pas envie de courir après les jeunes garces.

le confesseur : Voilà de beaux péchés mortels. Qu’as-tu encore sur la conscience ?

le paysan : J’ai toujours pensé à la Rosalie. Un jour que j’étais dans la vacherie pendant que les servantes étaient ailleurs, en train de manger, je vois qu’une vache est en chaleur. Je pense : elle a un con pareil à celui de Rosalie. Je sors ma pine et veux l’enfoncer dans la vache. Mais elle ne se tenait pas si tranquille que Rosalie. Mais je l’ai maintenue, je lui ai soulevé la