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vienne. Je ne peux pas m’en empêcher, ça me fait trop de bien.

le confesseur : Et avec les femmes ne l’as-tu jamais fait ?

le paysan : Une seule fois avec une vieille.

le confesseur : Raconte-moi cela et ne me cache rien.

le paysan : J’étais une fois avec la vieille Rosalie, dans le grenier à foin. J’ai commencé à bander et j’ai dit : « Rosalie, y a-t-il longtemps que tu n’as plus eu d’homme ? » Elle m’a dit : « Ah salaud ! C’est-y-bien Dieu possible ? il y a au moins quarante ans. Et je n’en veux plus aucun. J’ai déjà soixante ans d’âge. » Je lui réplique : « Va, Rosalie, je voudrais bien voir, une fois, une femme nue ; déshabille-toi. » Elle dit : « Non, je n’ai pas confiance, le diable pourrait venir. » Alors j’ai dit : « La dernière fois que tu l’as fait il n’est pourtant pas venu. » Alors j’ai tiré l’échelle, de façon à ce que personne ne puisse monter. J’ai tiré mon membre et je le lui ai montré. Elle l’a regardée et m’a dit : « Il est encore plus gros que celui de mon salaud de Jean. » Je lui dis : « Rosalie, maintenant, il faut me faire voir ton con. » Elle n’a rien voulu me montrer, mais je lui ai relevé les jupes par-dessus la tête et je l’ai bien regardée…

le confesseur : Allons, la suite, qu’est-ce qui est arrivé ?

le paysan : Elle avait une grande fente au bas du ventre. C’était violet comme une quetsche