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beau diable en faisant claquer mon ventre contre le cul élastique.

Cela me mit complètement hors de moi. Je ne savais plus ce que je faisais et j’arrivai ainsi au terme de la volupté en éjaculant pour la première fois ma semence dans le con d’une femme.

Je voulais m’attarder dans cette agréable position après la décharge, mais la régisseuse se retourna et se recouvrit pudiquement. Pendant qu’elle reboutonnait sa camisole, j’entendis un petit flic-flac, c’était mon sperme qui coulait de son con et était tombé sur le sol. Elle l’étala avec le pied et frotta sa jupe entre ses cuisses pour s’essuyer.

Lorsqu’elle me vit devant elle, la pine à demi bandante, rouge et toute humide, elle sourit, tira son mouchoir et nettoya soigneusement le membre qui l’avait fêtée.

« Habillez-vous donc, monsieur Roger, dit-elle, il faut que je m’en aille ; mais pour l’amour du ciel, que personne ne sache jamais, ajouta-t-elle en rougissant, ce qui s’est passé entre nous, sans ça je ne vous aimerais plus. »

Je la pressai contre moi, deux baisers furent échangés et elle s’en alla, me laissant avec un flot de sensations nouvelles qui m’avaient fait presque oublier la confession.