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durcissait et grandissait. Il eut bientôt la taille de mon petit doigt et la grosseur d’un crayon.

Là-dessus, la femme reprit ses esprits et se mit à pleurer, mais sans quitter la position que je lui avais imposée. Je compatissais un peu à sa peine, mais j’étais trop excité pour m’en soucier réellement. Je lui dis des mots cajoleurs pour la consoler. Finalement, je lui promis d’être le parrain de l’enfant qu’elle attendait.

J’allai dans mon tiroir, et tirai de l’argent que je donnais à la femme qui avait réparé son désordre. Ensuite, j’enlevai ma chemise et ressentis une certaine honte à me retrouver nu devant une femme, surtout mariée et enceinte.

Je pris la main moite de la régisseuse et la posai sur mon membre. Ce contact était réellement exquis.

Elle pressa d’abord doucement, puis plus fort. J’avais empoigné ses tétons qui m’attiraient.

Je l’embrassai sur la bouche et elle me donna ses lèvres avec empressement.

Tout en moi tendait vers le plaisir. Je me plaçai entre les cuisses de la régisseuse assise, mais elle s’écria : « Pas sur moi, cela me fait mal. Je ne peux plus me le laisser faire par-devant. »

Elle descendit du lit, se tourna et se courba, le visage sur le lit. Elle n’ajouta pas une parole, mais mon instinct me donna le mot de l’énigme. Je me souvins d’avoir vu des chiens à l’œuvre. Je pris aussitôt Médor comme exemple et sou-