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CHAPITRE V

La fête du saint patron de la chapelle du Château arriva, et cela donna lieu à une grande fête qui était précédée par la confession des habitants du Château.

Ma mère avait décidé de se confesser ce jour là et ma tante comptait faire de même, les autres habitants du Château ne devaient pas rester en arrière.

Je m’étais fait passer pour malade et gardais la chambre depuis la veille, afin que ma maladie supposée n’éveillât point les soupçons.

Le capucin était arrivé et avait dîné avec nous. On avait pris le café dans le jardin où je restai seul après que Kate eut complètement débarrassé la table. Comme le temps me paraissait long, je m’en allai dans la bibliothèque où je remarquai une porte cachée que je n’avais pas encore remarquée. Elle donnait sur un escalier dérobé, étroit et sombre, ne recevant de la lumière que d’un petit œil-de-bœuf placé au bout du corridor où il conduisait.