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Il tira son membre qui ressemblait assez au mien sauf que son gland était complètement recouvert. Il le décalotta pour pisser. Il avait relevé sa chemise si haut qu’on pouvait aussi voir les poils qui entouraient ses parties génitales, il avait aussi tiré ses couilles de son pantalon et il se les grattait de la main gauche, tandis qu’il dirigeait son membre de la main droite.

À cette vue, j’éprouvai la même sensation d’ennui que Berthe quand je lui avais montré les mollets des paysannes, mais celles-ci était maintenant tout yeux. Les filles faisaient comme si elles ne voyaient pas. Le second valet se déculotta aussi et montra de même sa pine plus petite que la précédente, mais à demi-décalottée et brune. Il se mit à pisser. Alors les filles se mirent à rire et leurs éclats furent encore plus forts, lorsque le troisième valet se fut aussi mis en position.

Pendant ce temps, le premier avait fini. Il décalotta complètement sa bitte, la secoua pour faire tomber les dernières gouttes, plia un peu les genoux en avant pour rentrer tout le paquet dans le pantalon et, en même temps, il lâcha un pet clair et sonore tandis qu’il poussait un « Aaah ! » de satisfaction. Alors ce fut parmi les servantes une fusée de rires et de moqueries.

Le rire devint général lorsqu’elles remarquèrent le boute-joie du troisième valet. Celui-ci s’était placé en biais de telle façon que nous