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Il y avait bien de l’eau froide au puits de la cour, mais nous aurions été inévitablement remarqués, on nous aurait confessés et, finalement, nos excursions dans le Château auraient été interdites. Je proposai d’aller jusqu’au petit étang que du haut du toit nous avions découvert dans le fond du jardin. Arrivés là, nous trouvâmes presque cachées par une végétation épaisse des roches artificielles, d’où sortait une source qui coulait dans l’étang.

Berthe s’était assise sur un banc de pierre, avec nos mouchoirs je lui fis des compresses. Elle était un peu échauffée et haletante. Mais il y avait encore du temps avant midi et, au bout d’une demi-heure, elle avait repris ses esprits bien qu’elle conservât une grosse bosse à la tête. Heureusement, on ne la voyait pas, car elle était cachée par les cheveux.

Pendant ce temps, j’avais classé dans mon esprit tout ce que j’avais vu et m’attardai volontiers au souvenir de ces choses nouvelles.

Mais je ne savais pas comment je devais agir à propos de cela avec Berthe.

À la fin, je décidai de ce que je ferais, j’avais remarqué en regardant la nudité de ma sœur, qu’à l’endroit où son con finissait, sous son cul, se trouvait un grain de beauté.

J’en avais un semblable au même endroit derrière les couilles.

Ma mère et ma tante l’avaient un jour regardé en riant et je n’avais pas compris pourquoi ;