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pourquoi ne laves-tu plus tout entier ton Roger ? »

Elle rougit beaucoup, et me dit d’une voix mal assurée : « Mais je t’ai lavé tout entier !

— Allons donc, ma petite tante, lave aussi ma quéquette.

— Fi ! le vilain garçon ! Tu peux bien la laver toi-même.

— Non ma tante, je t’en prie lave-la toi-même. Je ne sais pas le faire comme toi.

— Oh ! le polisson ! dit ma tante en souriant et, reprenant l’éponge, elle lava soigneusement mon vit et mes couilles.

— Viens, ma petite tante, dis-je, laisse-moi t’embrasser pour la peine que tu as été si gentille. »

Et je l’embrassai sur sa jolie bouche, rouge comme une cerise et ouverte sur de belles dents saines et appétissantes.

« Maintenant essuie-moi aussi », lui demandai-je, les mains jointes, dès que je fus sorti de la baignoire.

Alors ma tante m’essuya et s’attarda à l’endroit sensible peut-être plus qu’il n’était nécessaire. Cela m’excita au plus haut point, je me tenais au bord de la baignoire pour pouvoir tendre le ventre davantage et je me remuais tellement que ma tante me dit doucement :

« C’est assez, Roger, tu n’es plus un petit garçon. Dorénavant, tu te baigneras seul.

— Oh non ! ma petite tante, je t’en prie, pas