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Anna, prends-le… Présentez, arme… Arme sur l’épaule… viens ici !

— Voyons, Charles, ne t’excite pas tant… tu me fais mal… tu m’as assez vue. J’ai honte de me laisser regarder le derrière.

— Sois tranquille, mon enfant… Mets-toi sur le lit…, les pieds en l’air…, plus haut…, voilà… mon trésor… »

On entendait les craquements du lit.

« Est-ce que ça vient, Anna ?

— Bientôt, Charles !

— Oh ! ça vient. C’est bon !… Cha-arles… Ah ! Ah !

— Anna !… je décharge !… »

Sur les escaliers on entendait la voix de Kate. Élise l’entendit et rentra dans la chambre. Ma tante se sauva vers la sienne, mais sans la fermer. Elle ressortit. Mes parents avaient éteint la lumière. J’entrai dans la chambre de ma tante. En rentrant, elle eut peur. Je lui dis tout. Elle ralluma la lumière. Je l’embrassai sans parler. Je sentais les jolies formes de son beau corps. Elle tremblait. Je saisis son con sous sa chemise. Elle se débattait. Je la consolai.

« Soyons mari et femme, chérie, jolie Marguerite ! »

Mon doigt jouait sur le clitoris. Elle s’abandonna. Je découvris ses beaux tétons pareils à des boules de neige. Je la poussai vers le lit. Elle se mit à sangloter. Je lui proposai de partir pour nous marier. Ça la fit rire. Je mis mon vit