« Ce n’est pas seulement de la poésie, dit Tograth, elle est, en outre, idiote. »
Il déchira le papier et le jeta dans le ruisseau, tandis que la fille claquait des dents et assurait d’un air effrayé :
« Bel homme, bel homme, je ne savais pas que ce fût mal. »
À ce moment, Croniamantal s’avança auprès de Tograth et apostropha la foule :
« Canailles, assassins ! »
Des rires éclatèrent. On cria :
« À l’eau, le couillon ! »
Et Tograth, regardant Croniamantal, lui dit :
« Mon ami, que cette affluence ne vous offusque point. Moi, j’aime la populace, bien que je descende dans des hôtels où elle ne fréquente point. »
Le poète laissa parler Tograth, puis il reprit, s’adressant à la foule :
« Canaille, ris de moi, tes joies sont comptées, on te les arrachera une à une. Et sais-tu, populace, quel est ton héros ? »
Tograth souriait et la foule était devenue attentive. Le poète poursuivit :