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mars 1894, Jouaust mourait repu et envoûté dans la juste réprobation des amateurs lésés par le solde extravagant de ses éditions, lui, le cher honnête homme, mourait de froid, ou qui sait ? peut-être de dégoût et de lassitude, avec dix-neuf sous pour toute fortune dans sa poche ! »

Les papiers de Liseux ont passé, paraît-il, entre les mains d’un libraire belge nommé Van Combrugghe.

Les détails que j’ai pu recueillir sur l’existence de Bonneau sont trop peu intéressants pour que je les donne ici. Il fut un des collaborateurs les plus discrets et les plus savants de la librairie Larousse et mena une vie modeste et retirée. Plusieurs personnes se souviennent encore de l’avoir rencontré à la Bibliothèque Nationale où il allait très souvent et où les tracasseries ne lui furent point ménagées.

Je ne sais s’il l’inventa, mais il est un des premiers à avoir employé pour la traduction des vers le système de la version juxtalinéaire et littérale qui devait exercer une influence si profonde sur la poésie française.