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LA LIBRAIRIE DE M. LEHEC


M. Lehec, le libraire, aimait ses livres au point de ne pouvoir les vendre qu’aux rares personnes qu’il jugeait dignes de les acquérir.

Du temps où il avait sa librairie rue Saint-André-des-Arts, j’allais souvent causer avec lui dans sa boutique. Depuis il a cédé son fonds de bons livres et, devenu presque aveugle, le libraire de Victorien Sardou et de M. Anatole France se tient à l’écart. Nul ne peut désormais recourir à son érudition obligeante.



Un jour, qu’un groupe d’étudiants passait rue Saint-André-des-Arts en chantant la chanson du Père Dupanloup, si libre qu’on ne peut la citer, M. Lehec m’apprit les relations qui avaient existé entre le grand prélat qui illustra de façon licite le nom de Dupanloup et les deux