se trouve le dernier Hôtel des Haricots !… Ce nom évoque l’Empire et la garde nationale. C’est là que l’on envoyait les gardes nationaux punis. Ils étaient bien logés. Ils y menaient joyeuse vie, et aller à l’Hôtel des Haricots était considéré comme une partie de plaisir plutôt que comme une punition.
Lorsque la garde nationale fut supprimée, l’Hôtel des Haricots se trouva sans destination, et la Ville y fit son dépôt de l’éclairage. Tel quel, il constitue un musée assez curieux, propre à éclairer — c’est le mot — sur la façon dont s’illuminent, la nuit, les rues parisiennes.
Il n’y a plus que très peu de lanternes anciennes. On les a vendues aux communes suburbaines, mais en revanche, quelle forêt, sans ombre, de fûts en fonte, de lyres, de réverbères à gaz et à l’électricité !
On n’y voit guère de bronze ; il n’y a de réverbères en cet alliage coûteux qu’à l’Opéra. Autrefois, on cuivrait la fonte, et ce cuivrage revenait à près de 200 francs par réverbère.
Aujourd’hui, la Ville est plus économe,