Page:Apollinaire - La Femme assise.djvu/95

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vent charmé par les vérités que les prêtres catholiques s’efforcent de propager avec un courage et une bonne foi inexprimables.

De même les femmes : elles sont ici excellentes comme santé, travail, courage, grâce, goût, bon sens et bonne humeur et celles qui s’écartent de cette retenue qui convient au beau sexe y sont plutôt amenées par les vices des institutions que par leurs propres penchants.

Nulle part la polygamie ne serait peut-être aussi utile qu’ici où l’on a complètement perdu la notion du mariage. La liberté dans l’amour apparaît comme un droit incontestable à beaucoup de socialistes et la polyandrie est admise par Fourier même et dans le mariage et aussi dans le célibat, par l’institution éminemment immorale du bayadérisme.

La polygynie est la santé pour l’homme et pour la femme, elle supprime la prostitution, les malheurs et les maladies qu’elle entraîne ; elle augmente la majesté de l’homme, en satisfaisant son goût inné