ques chiffres sur un vieux carnet crasseux et gauchi.
« Le 1er janvier 1910, Roudiol, debout à quatre heures du matin, pansa son cheval, l’attela, et, vers huit heures, voyant que le temps était beau, se dit qu’il fallait en profiter.
« Il fit monter un camelot dans la voiture et entra dans la cour du Havre où, après quelques évolutions, il alla se placer près de la sortie des grandes lignes…
« À neuf heures, un monsieur parut et s’arrêta comme pour chercher quelqu’un. Mais le cocher avait reconnu son client :
« — Voilà, bourgeois ! lui cria-t-il en sautant à bas de son siège.
« — C’est vous ? dit M. Pandevin, attendez ! Et il tira son portefeuille où il prit un bulletin.
« — C’est bien cela, dit-il, 20364. Combien vous dois-je ?
« — Cinquante-six mille trois cent vingt-deux francs, répondit le cocher, et vingt-cinq centimes pour le colis.
« M. Pandevin vérifia le calcul : trois