qui ramène une nouvelle épouse dans son foyer de Salt Lake City, a décidé d’accompagner la caravane.
Je regrette de ne pouvoir vous envoyer plus de Françaises. Mais vous vous contenterez du troupeau de génisses que j’achemine vers vous et les puissants troupeaux de nos étables sacrées les féconderont avec délices pour que s’agrandisse, dans la paix et le bonheur, le précieux domaine que les dieux ont commis à la garde de frère Brigham, notre prophète.
Pour terminer cette lettre, je dois vous annoncer qu’un pasteur anglican vient de faire paraître un livre où implicitement il s’efforce de donner un démenti aux vérités ethniques qui forment le fond de notre religion et qui, avant ce siècle, ont été proclamées par les écrivains catholiques, détenteurs de toute la vérité, jusqu’à l’apparition de l’ange Moroni à Joseph. Ce pasteur, dans son voyage d’Asie, s’étant trouvé chez les Nestoriens, prétend avoir reconnu en eux les représentants de dix tribus d’Israël dont on avait perdu