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petit nombre d’exemplaires autographiés en a été tiré. La Société pour la propagation des livres de l’Enfer s’en est procuré un exemplaire à prix d’or, elle y a joint quelques autres pièces du même genre, c’est-à-dire déplorables sous le point de vue de la morale, et assez mauvaises sous le rapport du style, mais également rares, et elle en a érigé la présente édition nouvelle, laquelle est tirée à très petit nombre, ce qui est la meilleure excuse qu’elle puisse donner de sa belle prouesse auprès du public et auprès des amateurs. »

Ce recueil de chansons et de poésies libres est composé de deux parties. La première, qui formerait le soi-disant recueil dont il est question dans l’Avertissement (inutile d’ajouter que cet Avertissement n’est qu’une amusante supercherie d’éditeur) et qui remplit 37 pages du volume, contient 22 pièces, signées pour la plupart : — 8 par Armand Gouffé ; 3 par Bruneau ; une par Moreau ; une par Antignac ; une par Brazier ; une par Rougemont et 7 anonymes.

La deuxième partie (108 pages), contient le Supplément. On y trouve 59 pièces, presque toutes anonymes, à l’exception des suivantes : — 3, signées Milord Arsouille ; 2, Paul Saunière ; 2, Henri Callo ; 1, Emile Ernery ; 1, Alexandre Flan ; 1, J., C. ; 1, A. ; 1, Em. D.-J. Ch ; 1, une ouvrière en culottes ; 1, ***, avec cette note : L’auteur a voulu garder l’onanisme. Enfin, une pièce porte la mention : Extraite du Chansonnier du Bordel, et une autre : Extraite de l’Anthologie Érotique. Un certain nombre des pièces anonymes avaient déjà paru dans d’autres recueils du même genre, en particulier dans le Parnasse Satyrique du XIXe siècle.

Pour donner une idée plus exacte du genre des pièces qui composent le Panier aux ordures, voici quelques titres de Chansons : — Quand on bande, on brave tout ; Mon Cu ! Chanson à boire et à manger ; La Bonne Pampine ; Le saut du Morpion ; La Noce merdeuse ; L’Enculeur sans reproche ; La peau de mes couilles ; Rien n’est sacré pour un bandeur, etc., etc.


30. — Le rut ou la pudeur éteinte, par Pierre-Corneille Blessebois. — Genève, chez Augustin Le Guillard.