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des libertins. Quelques pièces parurent avant tout dans les Marges et les blasphèmes du supposé Louvigné du Dézert eurent le don de scandaliser M. Francis Jammes, qui écrivit à M. Eugène Montfort la lettre suivante publiée dans les Marges (mars, 1912).


Orthez, 22 janvier 1912.
« Mon cher Montfort,

« Dans le numéro des Marges que je reçois, est imprimé un sonnet de Louvigné du Dézert sur Notre-Seigneur Jésus-Christ. Vous devinez quelle insulte, quel atroce affront est à un croyant un tel poème et quelle profonde tristesse il lui cause.

« Je ne sais si cet horrible blasphémateur a été foudroyé, dans ce monde ou dans l’autre, par la justice de Dieu. Ce que je sais, mon pauvre Montfort, et je vous le déclare avec une bien douloureuse sympathie, c’est qu’en laissant publier dans votre Revue une telle chose, vous vous préparez, et avant longtemps peut-être, le plus effroyable des châtiments.

« Prenez cette lettre pour l’avis d’un ami qui vous tend la main tant qu’il en est temps encore.

« Francis Jammes.

Il est vrai que certaines pièces du Carquois sentent le fagot et si Louvigné ne courut pas le risque d’être brûlé en place de Grève, ainsi que Claude Le Petit, c’est que MM. Fernand Fleuret et Francis Jammes n’ont point vécu au xviie siècle.


Le classement général des ouvrages de l’Enfer s’arrête au no 823 et reprend au no 901, par la série des volumes in-4o dont le dernier porte la cote Enfer 930.



901. — Peintures, Bronzes et Statues érotiques, formant la Collection du Cabinet Secret du musée royal de Naples, avec leur explication ; par C. Famin, ancien chevalier du Consulat général de France dans le