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Bonneau, dont on a lu la préface pour la réimpression de Justine, au no  501-502. « Il écrivit certainement Juliette, dit-il, avant 1791, puisque, dans un passage, il parle de Mirabeau comme vivant encore. »

Il est certain, néanmoins, que l’ouvrage en dix volumes a été retouché avant d’être imprimé intégralement, en 1797, puisque le marquis y fait allusion à des événements qui eurent lieu l’année précédente.

Alcide Bonneau affirme que Juliette parut d’abord en 1796, en 4 volumes in-8. Ce fut, selon lui, aussitôt après, que Sade retoucha sa Justine, la mit au point et l’augmenta de 2 volumes, puis fit subir à Juliette la même opération.

Nous ne connaissons pas cette édition de Juliette en 4 volumes, avec la date de 1796, mais, si elle existe, ne pourrait-elle pas être seulement un résumé antidaté de la Juliette de 1797 ?

Notons que l’épigraphe On n’est point criminel…, est imitée de celle des Lettres galantes et philosophiques de deux nonnes parues en 1777 (voir 693).

Voir, 519 à 524, les 6 volumes formant l’Histoire de Juliette ; un autre exemplaire cordplet des 10 volumes (Justine et Juliette), coté 525 à 534 ; une réimpression moderne, sous le titre : Histoire de Justine, cotée 804 à 813.

Voir aussi notre notice accompagnant la 1re, édition de Justine (501-502) et les notes accompagnant l’édition de 1800 (505 à 508).


519-520-521-522-523-524. — La Nouvelle Justine, ou Les malheurs de la Vertu, suivie de l’Histoire de Juliette, sa sœur. Ouvrage orné d’un frontispice et de cent sujets gravés avec soin.

On n’est point criminel pour faire la peinture
Des bizarres penchants qu’inspire la nature.


Tome cinquième [sixième, septième, huitième, neuvième, dixième]. — En Hollande, 1797.

(Dix) 6 volumes in-18, de 371, 360, 357, 371, 370 et 352 p. Avec 60 gravures libres.