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Lorsque Jacques Ier, dit Peignot, lut cet écrit virulent dans lequel Reboul se vante de passer incessamment en Angleterre pour y exciter un soulèvement contre le Roi et étrangler de ses mains ce tyran, il en attribua la composition au cardinal Duperron ; mais celui-ci en fut justifié par Casaubon, qui, dans Paris même, avait su certainement que la pièce était de Reboul. C’est le Pape qui a ordonné le supplice de l’écrivain, comme coupable d’avoir violé la majesté royale en la personne du roi Jacques. On trouve l’histoire du supplice de Reboul dans les lettres mille cinquante et mille quatre-vingt-dix de Casaubon (Corresp., 1709, in-fol.). Elle lui a été écrite de Venise par un sénateur vénitien. On pourra également consulter Nicéron, t. XXXII, p. 406 ; le Mercure François, t. II, p. 277 ; et d’Artigny, t. I, p. 439.

Si le Synode nocturne ne doit sa présence à l’Enfer qu’à quelques mots gaillards, on se demande pourquoi l’on n’y a pas également déposé l’Histoire de Gargantua. Quoi qu’il en soit, répétons que l’auteur de ce livre est un écrivain remarquable, digne de figurer dans les histoires de la littérature.


490. — Le Premier acte du Synode nocturne des Tribades, lemanes, vnelmanes, propetides, à la rvine des biens, vie et honneur de Calianthe. Réimpression collationnée sur l’exemplaire unique existant à la Bibliothèque impériale, à Paris. — Paris, chez Jules Gay, éditeur, Quai des Augustins, 25. — 1862.

1 volume petit in-12 de xii-120 pages, broché, couv. impr. Tiré à 100 ex. sur Hollande (Ex. non numér.)

Un autre exemplaire à 491.

Voir l’édition originale, avec notre notice, à 489.

Une première réimpression avait été faite à Londres, en 1852, à 60 exemplaires, par G. Brunet et O. Delepierre.

C’est la dernière réimpression, qui a été visée par le jugement du Tribunal de la Seine du 22 mai 1863, inséré au Moniteur du 8 novembre 1865, et qui en a ordonné la destruction, pour outrages à la morale publique et aux bonnes mœurs (Affaire contre Gay et consorts).