s’aperçût point qu’il était un plagiaire. Il a emprunté à l’auteur du Petit neveu de Grécourt, à Choderlos de Laclos, etc., etc. Sans doute, tirait-il plus de profit des ouvrages qu’il tirait à petit nombre (15 ou 20) que s’il avait vendu à un plus grand nombre d’exemplaires. Ajoutons que ces exemplaires sont truqués. Il découpait dans des livres des poèmes qu’il s’attribuait. Singulier personnage, digne de tenter un érudit en quête d’un sujet curieux et qui toucherait à un grand nombre de personnalités de son époque. Mérard avait-il du talent ou non ? Il faudrait, avant tout, arriver à faire le départ entre ce qui lui appartient et ce qui n’est pas de lui, dans ses œuvres complètes. Cependant dans cet ouvrage singulier, publié sous les noms de la marquise de Palmarèse et de Sir S. Peters Talassa-Aithéi, Mérard échappe au reproche de plagiat puisqu’il n’a pas mis son nom sur le recueil, qui dut, à ce qui nous semble, servir à quelque spéculation louche auprès d’un Mécène, homme ou femme.
La folle journée contenue dans ce recueil a été attribuée bien à tort par P. Lacroix au marquis de Sade. Elle paraît être d’Andrea de Nerciat. Mais on y trouve des passages copiés dans La petite maison du président Hénault.
1 volume in-12 de 184 et 136 pages, à la fin : A Kehl de l’impr. de F. Chanson 1789. Reliure ancienne veau vert, dos pièce, tranches dorées. Tome II seulement (2e et 3e parties), page de titre arrachée.
Voir 72, et 379, 380, 381, avec nos notices.