Hâte-toi ! Je savais tout ce qui me ressemble.
Connais-tu les ailes ?
Il y a peu de jours, les êtres ailés sont morts les premiers dans la forêt.
À cause de leurs ailes ?
Peut-être.
À quoi te sert-il d’être mort si tu ne peux rien répondre de précis ? Je te ferai un beau présent, mais dis-moi la vérité puisque tu savais tout.
Tout ce qui me ressemble. As-tu l’intention de m’offrir du pain ?
Du pain ! Mais de quel pain as-tu envie ? De pain sans levain ?
De pain pétri, de bon pain ! Veux-tu m’en donner ?
Demande-moi plutôt un miracle.
Tes miracles sont inutiles.
Les ailes seraient-elles inutiles ?
Parle du suicide, toi qui es vivant dans ta tombe.
Quand le fruit est mûr, il se détache et n’attend pas que le jardinier vienne le cueillir. Qu’ainsi fasse l’homme, le fruit qui mûrit librement sur l’arbre de la lumière. Mais, vous qui ne mourûtes pas, qui êtes six dans la forêt, comme les doigts de la main, et un poignard dans la main, que ne vous serrez-vous, que ne vous repliez-vous ? Ô doigts qui pourriez fouiller ; ô poing qui pourrait poignarder ; ô main qui pourrait battre, qui pourrait