devait le voir que le soir dans une maison, où il lui avait promis de se trouver ; mais qu’il avait une bien meilleure nouvelle à m’appendre : q’en sortant de chez moi, il avait rencontré un marquis de ses amis qui serait de notre souper ; que c’était un homme à m’entretenir si je voulais un peu le caresser ; que quoiqu’il ne fût pas très riche, il fournirait toujours à la dépense du ménage ; que de plus je serais maîtresse de le garder jusqu’à ce que je trouvasse mieux : il ajouta que personne ne pouvait mieux m’instruire de la façon dont il fallait se comporter pour me l’attacher que Manon ; qu’il me laissait avec elle, en m’engageant fort de n’agir que par ses conseils.
Manon s’aperçut que cette nouvelle ne me faisait pas autant de plaisir qu’elle