Champagne viril qui émoustille la Champagne
Hommes faits jeunes gens
Caméléon des autos-canons
Et vous classe 16
J’était content pourtant ça brûlait la paupière
Les officiers captifs voulaient cacher leurs noms
Œil du Breton blessé couché sur la civière
Et qui criait aux morts aux sapins aux canons
Priez pour moi Bon Dieu je suis le pauvre Pierre
Boyaux et rumeur du canon
Sur cette mer aux blanches vagues
Fou stoïque comme Zénon
Pilote du cœur tu zigzagues
Petites forêts de sapins
La nichée attend la becquée
Pointe-t-il des nez de lapins
Comme l’euphorbe verruquée
Ainsi que l’euphorbe d’ici
Le soleil à peine boutonne
Je l’adore comme un Parsi
Ce tout petit soleil d’automne