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NOTES

NOTE I

Toutes les plaines qui s’étendant autour des baies et des lacs ou le long de la côte, depuis la province de Santa Catharina jusqu’à l’extrême nord de la province d’Espirito Santo, présentent de nombreuses colonies, composées des végétaux descendus, depuis des siècles, des hautes régions des provinces de Santa Catharina, Paraná, S. Paulo, Rio de Janeiro et Minas Géraes.

C’est ainsi que j’y ai rencontré, á côté de plantes des prairies maritimes, presque tous les petits arbustes que j’avais recueillis sur les plateaux de Bocaina, dans la province de S. Paulo, et dans les hauts sommets des Orgãos, de la Mantiqueira, de Ouro Branco, et de Ouro Preto.

Seulement, à la rencontre de chacun de ces colons, montagnards naturalisés ou acclimatés aux plaines maritimes, j’ai été toujours frappé de la transformation qu’avait subie son feuillage en général plus luisant plus glabre, et d’un vert plus foncé dans la nouvelle patrie.

J’ai eu l’occasion de faire la même remarque dans la vallée du haut S. Francisco, à Minas Geraes, par rapport aux végétaux qui, descendus des pics élevés de Piedade, à l.700 mètres environ au dessus du niveau de la mer, s’y sont complétement acclimatés.


NOTE II


Parmi plusieurs végétaux de la Flore brésilienne, qui se présentent sous la forme d’arbustes ou de longues lianes, selon qu’ils croissent isolés des autres ou qu’ils se trouvent au sein d’une haute et luxuriante végétation, il me suffit de citer le Strychnos triplinervia, que nous avons rencontré, M. Lacerda et moi, à Santa Thereza, sur un petit plateau où il était isolé, en présentant l’aspect d’un grand arbuste de 2 mètres de hauteur, sans le moindre vestige de plante grimpante, sauf quelques vrilles rudimentaires ou atrophiées à l’extrémité des branches.