Page:Antonin ou Le fils du capucin, 1801.djvu/99

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 87 )


théâtre et brisé ma lyre Il m’en souvient, ce fut ainsi que je fis mes derniers adieux aux muses, en m’adressant à celle qui m’avait contraint à leur être infidèle :

   D’une syrène perfide
J’ai suivi longtems la loi ;
La raison enfin me guide,
Elle me ramène à toi :
Des neuf filles de mémoire
L’attrait est souvent trompeur :
Je divorce avec la gloire
Pour épouser le bonheur.

Ce dernier effort d’une muse expirante me valut mille baisers de mon amie Lucie, et je me crus suffisamment récompensé,

Lucie m’avait rendu père, et ce

H 2