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bras je fixai mon échelle ; quelques voix lointaines redoublèrent mon effroi ; j’entendis un coup de feu… la balle vint se briser contre la pierre sur laquelle j’étais appuyé pour me donner l’essor : je reculai épouvanté ; mais l’idée du péril enhardit mon courage ; en un instant j’eus franchi le jardin, et mon ami reçut dans ses bras Lucie pâle et défaillante. Nous nous empressâmes de la conduire au bout de la rue ; une voiture nous y attendait ; nous l’y plaçâmes, et quelques eaux spiritueuses que nous lui fîmes respirer, la rappelèrent à elle. Le cocher qui était instruit nous mena chez moi, et le reste de la nuit s’écoula dans les plus tendres épanchemens de l’amour et de l’amitié Cette aventure