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comtesse de que sa beauté et son esprit avaient fait rechercher de tous les adorables de la cour Cette bonne fortune flatta ma vanité, et mon aimable comtesse ne s’en trouva que mieux Je me sentais trop heureux, cependant, pour avoir pu fixer pour toujours la volage fortune. La comtesse avait un mari jaloux, un de ces maris originaux qui s’avisent d’exiger de la fidélité dans leurs femmes, et les punissent pour avoir osé contenter, avec un autre, des desirs qu’ils ne peuvent satisfaire. Il avait long-tems épié nos démarches, et malgré notre circonspection, il avait surpris plus d’une fois les yeux de sa femme attachés sur les miens Cette découverte le confirma dans ses soupçons, et dès lors il résolut de se