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Doué d’un tempérament robuste et au-dessus des desirs que je sentais naître à chaque instant ; je ne me contentai pas de quelques aventures nées du hasard, mon ambition était de me faire un vaste serrail et de m’entourer de toutes les femmes que j’aurais subjuguées.

Je voyais souvent, chez M. N***, une certaine sœur Ursule qui partageait avec la mère Agnès le soin de diriger un couvent de fringantes nonnettes… Il me prit envie de franchir les murs sacrés et d’introduire le loup dans la bergerie. En effet, quelques demi-confidences me gagnèrent tout-à-fait la pauvre sœur Ursule qui, déja sur le retour, se trouvait fort honorée qu’un joli garçon, comme