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nous arrêtâmes rue de Richelieu ; à une maison superbe, où nous fûmes reçus par une valetaille splendidement vêtue, ce luxe m’étonna Je donnai la main à ma dulcinée, et nous traversâmes des appartemens d’une richesse peu commune ; on m’offrit le souper, j’étais trop amoureux pour refuser : le repas fut charmant, excellente chère, un vin délicieux, une gaîté vive, et les plus jolis bons mots possibles. Le vin m’excitait, et je m’apperçus qu’il produisait sur ma belle convive un effet semblable, je hazardai un baiser qui me fut rendu avec un feu Ma préoccupation m’avait empêché d’apercevoir que l’officieuse avait disparu. Le tête-à-tête m’enhardit, et je conduisis, sans grande difficulté, ma victime à